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Berling Berlin – Fureur froide

« Le monde va mal mais allait-il mieux avant? » Andrzej Zulawski (cinéaste de Possession)

C’était un vendredi soir d’avril 2022 sur terre. A l’Open de Flers (dans l’Orne), une salle atypique comme une magnifique coque d’un vieux galion inversé, fait de briques, de métal… La programmatrice possède deux photos géantes de Dave Gahan, chanteur de Depeche Mode, dans son bureau. Ca commençait bien!

Le groupe FOSSE (Première partie de Berling Berlin)

J’étais intrigué par la pochette du premier album de Berling Berlin « First Emotions of the Century« . Un homme chute d’un immeuble. On est quelque part à New York. Et pour ce jeune groupe l’histoire de l’humanité commence ici. Un 11 septembre 2001. Difficile d’être léger quand le monde d’après déraisonne, se répète et tourne en rond. La musique de Berling Berlin illustre parfaitement ce chaos. Ils ont construits les bases de leur groupe lors d’une session à Berlin dans une ville qui a une certaine époque pas si lointaine était coupée en deux.

Berling Berlin

Un son froid, qui claque, qui incendie d’une fureur violente comme sur le titre « Your eyes« . Sur scène on est hypnotisé par le chanteur et guitariste d’origine Uruguayenne, Juan Merello, magnétique et introverti.

Le deuxième guitariste, Quentin Rodier, plus volubile fait claquer ses accords de guitare et nous invite dans une danse frénétique qui rappelle l’énergie de « One hundred years » de The Cure.

Le batteur Hugo Launer Coasialls alterne les rythmes et nous donne le meilleur de New Order sur « Panic« .

Le bassiste et clavier Maximilien Galatola distant l’espace temps sur « Hesitation« .

La force du groupe est aussi de pouvoir chanter en français « Un signe de toi » , anglais et espagnol « Adios« .

Si le groupe fait penser à Interpol, ils réinventent un frisson rock électro qui va secouer les salles de concert et ça tombe bien car Ils seront en concert le samedi 4 juin lors du festival Papillons de nuit.

Szamanka/Fabien HECK (Photos)