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JOSEPH D’ANVERS – SAMOURAÏ TRANQUILLE

Photo : kourtney Roy

On ne va pas masquer notre joie. Le retour de Joseph d’Anvers dans l’arène musicale surtout après ces incessants jours à contretemps est la fraîcheur d’un printemps à espérer.

Il accompagne nos vies depuis quinze ans. Il est devenu un proche. Quelqu’un de la famille. Notre famille. Nous l’écoutons et dans nos nuits imaginaires nous lui parlons.

Et le souvenir de nos jours sauvages, un soir d’été, à écouter en boucle Kids ou en live dans une ville Normande, le public dansait avec lui sur scène. Inoubliable.

Falaise, mars 2016 / photo Fabien Heck

De retour avec ce single imparable Esterel qui annonce le nouvel album à venir pour le 5 février 2021 : Doppelganger.

Et il a fallu de la ténacité à cet éternel jeune homme pour garder un certain cap. Le monde change, surtout quand son ancienne maison de disque lui dit  » maintenant il faut faire du rap « . Violent. Mais pas résigné pour ce sportif aguéri. Etre passé du foot, rugby, boxe et sport de combat ça conserve. Il a l’habitude de la chute mais surtout de l’effort qui dure, de l’endurance. A terre, mais bientôt debout. Ce qu’il fera en créant sa propre structure. Ne plus être dans le désir des autres, d’une maison de disque. Il a laissé « reposer la bête« , s’est reconstitué une nouvelle famille.

Accumuler des heures de films, de photos, de livres, de spectacles, d’heures de sa propre vie et voilà la naissance de cet album.

Le single Esterel a la flamboyance hypnotique et le battement d’un coeur stroboscopique : la fin d’un amour. « Ils vont te manquer les matins , où elle disait : A ce soir… « 

Le clip réalisé par la photographe kourtney Roy et le réalisateur Christophe Acker, nous emmène vers l’Asie et le cinéma de Wong kar-Wai, dans des couleurs chaudes, saturés.

Il y a quelques mois il sortait un livre Juste une balle perdue, l’itinéraire d’un jeune boxeur, écorché vif…

photo de la couverture du livre par le photographe Gil Rigoulet

Ecrire lui a aéré l’esprit et conforté dans le fait de ne plus faire aucune concession. Etre au plus près de lui, de ce qu’il ressent.

Il vient aussi de reprendre The partisan pour le projet du label Who by fire & heart : Leonard CohenMEMORY. Tiens, tiens dans ce même projet on retrouve un certain Troy Von Balthazar avec la reprise Who by fire qui l’avait accompagné sur Exotic bird de l’album de Joseph d’Anvers, Rouge fer.

Sentir le poul d’un monde à faire jaillir en soi. Doppelganger sera la transformation en nous. L’autre nous. 2021 nous voilà. Il était temps.

SZAMANKA